Tunisie et Sicile, du 15 avril au 14 mai 1999

4 participants en Tunisie, 6 en Sicile

Nous resterons 15 jours en Tunisie, seulement 8 en Sicile. Les 7 jours restants seront essentiellement consacrés au voyage en voitures comme de coutume, avec d’éventuelles et courtes herborisations au cours du périple. Les quatre personnes devant rejoindre l’Afrique du Nord, passeront une journée supplémentaire à herboriser en Sicile, la veille de l’embarquement pour La Goulette, port de Tunis. En effet, pour diverses raisons, nous avons décidé de commencer par la visite de la Tunisie.

Lundi 19, après avoir embarqué à Trapani en Sicile, nous ne lèverons l’ancre qu’à 11 heures avec 3 heures de retard, et avec une traversée plus longue que prévu. Pour corser le tout, 1 h 30 supplémentaires sont requises pour les différentes obligations administratives, si bien qu’il fait nuit noire lorsque nous quittons La Goulette. Heureusement nous trouvons facilement la direction de La Marsa, et là un hôtel, en son jardin, illuminant les lieux. En effet, grâce à des guirlandes de petites ampoules, entourant d’un mouvement hélicoïdal les stipes des palmiers bordant l’allée conduisant à l’hôtel, c’est un enchantement d’accéder à l’établissement. De surcroît, le jardin lui-même, est tout illuminé grâce à de grosses boules de verre d’un demi-mètre au moins de diamètre, renfermant une multitude de petites ampoules de toutes couleurs et grâce aussi aux parterres de fleurs copieusement éclairés. C’est donc dans cet hôtel que nous prenons pension.

Hôtel Plaza Corniche

Mardi 20, nous filons sur Carthage, ville fondée jadis par les Phéniciens en 814 avant J.-C. ; là recherche du tophet punique, puis direction du parc des maisons romaines qui, en réalité ne sont que ruines et restes de belles mosaïques. De là nous gagnons la basilique Saint-Louis, construite en 1890, mais désormais désaffectée. Après la visite d’un musée, départ pour Tunis et le Bardo. Difficilement arrivés au Bardo, nous n’avons qu’une heure à consacrer à sa visite. Dommage, car il est après celui du Caire, le musée le plus important d’Afrique du Nord. Et il faut savoir que nul musée au monde, ne renferme autant de mosaïques que ce musée-là. La visite terminée, nous quittons Tunis pour Hammamet. Depuis la voiture, nous apercevons le long de l’autoroute, Hedysarum coronarium et l’Acacia karoo aux longues épines. Et nous voici à Hammamet où nous imaginions trouver le paradis, mais il n’en est rien : seulement de grands hôtels blancs entourés d’un jardin, lesquels donnent accès à leur plage privée. Au hasard, à l’hôtel-club Vénus, nous pénétrons : immense salle de restaurant où se pressent des centaines de personnes, buffets très corrects où l’on se sert à satiété et excellent vin. Peu de temps après nous regagnons notre chambre, heureux de fuir la foule bruyante envahissant couloirs et salles de jeux divers.

Carthage : vers les villas romaines
Carthage : les ruines des villas romaines
Carthage : mosaïque
Carthage : Basilique St-Louis
Tunis : musée du Bardo
Tunis : musée du Bardo
Hedysarum coronarium
Acacia Karoo

Mercredi 21, nous retrouvons l’autoroute filant parallèle à la mer jusqu’au-delà de Sousse. A Monastir nous entrons afin de visiter le monastère-forteresse fondé en 796 et le petit musée installé dans un ancien oratoire… De la tour de guet, nous avons vue sur la ville nouvelle que Bourghiba, natif de Monastir, fit édifier après avoir ordonné la destruction de presque toute l’ancienne cité. Nous visitons aussi la mosquée Bourguiba, construite, elle, en 1963, magnifique édifice aux 19 portes en teck sculpté, à la salle de prière de 1000 places, aux voûtes et aux 86 colonnes de marbre rose. La visite se termine par un petit tour dans la ville nouvelle et nous reprenons la route, en l’occurrence celle de Sfax. Serpentant dans une zone de cultures, elle est alors très encombrée. Elle serpente ensuite dans de vastes étendues de terres arides et caillouteuses. Après le pique-nique à l’ombre parcimonieuse d’un eucalyptus, Maryse et moi herborisons et trouvons quelques plantes qui sont : Peganum harmala, Withania somnifera, Marrubium aschersonii, Amberboa lippii, Bupleurum lancifolium. Après quoi poursuite du périple sur le tronçon de route Sousse-Sfax, avec vues sur l’amphithéâtre romain d’El Jem ainsi que sur les belles colonnes, romaines elles aussi. Après El Jem, apparaissent, bien entretenues, des oliveraies aux bords desquelles croît la belle graminée, Lygeum spartum. Puis nous revoici en un site aride où une formation de buissons bas nous incite à la prospection. Arrêt et identification partielle sur place car dans ces touffes épineuses et féroces, il est pratiquement impossible de prélever et conserver ensuite, le moindre exemplaire pour une détermination ultérieure. Voici cependant un aperçu succinct de ces plantes épineuses où se mêlent aussi des espèces inermes : Asteriscus pygmaeus, Centaurea dimorpha et melitensis, Chrysanthemum fuscatum, Echium pycnanthum subsp humile, Edysarum spinosissimum, Euphorbia terracina, Fagonia cretica, Haplophyllum tuberculatum, Hippocrepis multisiliquosa, Linaria aegyptiaca subsp fruticosa, Matricaria pubescens, Onopordon nervosum, Polygonum equisetiforme, Rhagadiolus stellatus, Stipa tortilis etc. Après cela, reprise de la route et arrêt une dizaine de kilomètres après Sfax afin de photographier d’immenses chardons qui vraisemblablement doivent être Cynara carduncullus. Puis voici l’oasis maritime de Gabès qui commence. Mais comme il se fait tard, nous nous arrêtons à l’hôtel Chems où nous prenons pension.

Monastir : Le monastère forteresse
Monastir : le Rhibat
Monastir : cimetière musulman et mausolée
Monastir : le port
Monastir
Monastir : dans la médina
Peganum harmala
Withania somnifera de Sousse à El Jem
Withania somnifera en fruits
Marrubium aschersonii
Lygeum spartum
Asteriscus pygmaeus
Centaurea dimorpha
Centaurea melitensis
Euphorbia terracina
Fagonia cretica
Hippocrepis multisiliquosa
Linaria aegyptica
Lygos sphaerocarpa
Matricaria pubescens
Onopordon nervosum
Rhagadiolus stellatus

(suite)

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