Mardi 11 mai, après avoir quitté cet agréable site, on peut nous retrouver à la réserve de Fiumefreddo où déjà nos amis sont là. Nous dressons aussitôt une liste des espèces où plantes nitrophiles se mêlent aux espèces aquatiques. D’une cinquantaine de taxons, en voici quelques-uns ; Cyperus papyrus, Alisma plantago-aquatica, Apium inundatum et nodiflorum, Calystegia sepium, Equisetum telmateia, Ficus carica, Fimbristylis dichotoma, Gladiolus palustris, Lythrum junceum, Mentha suaveolens, Phragmites australis, Potamogeton crispus, Ranunculus sardous, Rumex crispus, Sparganium erectum, Trochyscanthes nodiflora, Typha angustifolia. Bien que cette réserve ait été créée dans le seul but de préserver la flore autochtone, on n’a rien trouvé de mieux que d’introduire des pacaniers dont le nom scientifique est Carya et dont les espèces sont toutes originaires d’Amérique du Nord. Un autre genre, lui aussi proche du noyer, mais provenant lui, du Caucase et du nord de l’Iran est aussi introduit. Il s’agit de Pterocarya en l’occurrence fraxinifolia. Des glaïeuls, fanés, pourraient être Gladiolus italicus, ces derniers croissant eux aussi au Caucase, mais rien de sûr. A l’embouchure du fleuve où se trouve l’unique station italienne de Ranunculus penicillatus, nous avons le plaisir d’admirer, croissant près du pont, Campanula dichotoma. La visite de la réserve terminée nous nous dirigeons sur Sant Alfio. Sur la place du village, confortablement installés sur des bancs, nous pique-niquons. Là, tout comme en Tunisie, un guide vient nous proposer ses services. C’est ainsi qu’il nous amène jusqu’au châtaignier légendaire âgé de 2000 ans et dont le tronc formé de trois rejets, mesure 60 m de circonférence. La reine Jeanne d’Anjou, dit-on, s’y serait réfugiée avec ses 100 cavaliers, par une nuit d’orage. De Sant Alfio à Fornazzo, nous notons deux linaires, l’une Linaria heterophylla, l’autre Linaria purpurea ainsi, que près d’elles, Trifolium molinerii, Silene gallica, Lagurus ovatus. A partir de Fornazzo, nous empruntons la direction nord par la route du tour de l’Etna, délaissée pour rejoindre Sant Alfio. Le paysage traversé, minéral, est constitué de laves. Parfois ces vastes étendues sont interrompues par des taillis de châtaigniers ou par des plantations de noisetiers. Quand la lave n’est pas trop récente, croît en abondance Genista aetnensis, relicte d’une flore tropicale éteinte. A 1600 m apparaissent des bouleaux inféodés aux laves, nommés Betula aetnensis mais espèce ignorée de Flora Europaea. Nous voici maintenant au refuge Citeli à 1741 m d’altitude où tout en consommant une boisson, nous visionnons une intéressante cassette sur l’Etna. Comme il est tard lorsque nous sortons du refuge, nous n’irons pas à Linguaglossa comme prévu et au plus vite nous rejoignons Sapienza (1915 m) pour la découverte des Cratari sylvestri, vus en famille en 1971. Que de la lave ! Aucune végétation ! Mais ne nous plaignons pas car dans des sous-bois de genêts de l’Etna, nous avons eu le plaisir d’admirer les Viola aetnensis se cachant parfois parmi les Astragalus siculus. Quittant ces lieux nous partons pour Nicolosi où tous les six nous logerons à l’hôtel Gemmellaro.

Fiumefredo : Cyperus papyrus
Alisma plantago-aquatica
Equisetum telmateia
Equisetum telmateia
Ficus carica
Calystegia sepium
Lythrum junceum
Mentha suaveolens
Rumex crispus
Sparganium erectum
Pterocarya fraxinifolia : Noyer de Pécan
Pterocarya fraxinifolia
Campanula dichotoma
Le châtaignier aux 100 cavaliers de Sant-Alfio
Le châtaignier de Sant-Alfio
Gerard, Françoise, Xavier, Maryse et Paul
Linaria purpurea
Linaria heterophylla
De Fornazzo à Sapienza : champ de lave
Champ de lave et taillis
Bois enclavés dans des champs de lave
Bois de Betula aetnensis sur fond d’Etna
Le refuge parmi les bouleaux de l’Etna
Sapienza : un des cratères secondaires
L’Etna vu de Nicolosi
Vue depuis l’hôtel de Nicolosi sur l’Etna et ses fumeroles
Viola aetnensis
Tanacetum siculum : endémique de l’Etna

(suite)

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