1999 (suite de la Tunisie) Sicile 1

Séjour botanique et touristique en Sicile, au retour de la Tunisie, du 4 au 11 mai inclus.

Nous serons deux personnes de plus, donc 6 participants.

Mardi 4 mai, peu après 7 heures, débarquement à Trapani… Et nous voici à Nubia où nous pouvons voir marais salants et moulins à vent destinés à l’extraction du sel. Puis par la petite route filant toujours parallèle à la mer, nous atteignons Ettore Infersa où peut-être à 10 heures, nous retrouverons Françoise et Gérard Cadel. Personne ! Alors nous visitons le moulin et sa demeure. Grimpant jusqu’au faîte de la construction, nous jouissons d’une vue imprenable sur les salines où s’activent quelques paludiers. Plus loin, à Marsala à 12 heures, est prévu un autre rendez-vous devant la cathédrale. Nous nous y rendons, mais hélas, personne. Sans traîner nous retournons à la voiture car le troisième et ultime rendez-vous est à Sélinonte, à une cinquantaine de kilomètres de Marsala. En avance nous arrivons et avons alors le temps de rechercher et de trouver une place à l’ombre de deux ou trois pins. L’en-cas bien vite terminé, Maryse et Xavier s’en vont visiter les restes de l’ancienne cité, sans nous qui les connaissons déjà. A 14 h 45 j’entends Paul disant : « tiens, les voilà ! » N’ayant pas vu notre voiture, les occupants du camping-car se dirigent vers le guichet auprès duquel ils trouvent Xavier et Maryse déjà de retour de visite. Salutations et rassemblement et après un repos au bar, départ pour Fiume Belice où nous avions prévu d’herboriser. Nous roulons actuellement sur la route de Memphi où nous venons d’apercevoir Eryngium dichotomum. Puis piste conduisant à la réserve. De beaux Notobasis syriaca et d’immenses Cachrys sicula. envahissent les terres. Dans les dunes protégées que traverse le Fiume Belice, rien d’extraordinaoire : Samolus valerandi, Cynosurus echinatus, et d’autres plantes banales. De retour sur la route principale, nous roulons désormais parmi d’immenses champs d’artichauts. Un peu plus loin, une dizaine de palmiers nains. A la périphérie de Siaca, les bords de route sont le domaine d’Artemisia arborescens. Au Capo Bianco, quelques plantes très visibles sont relevées : Euphorbia characias et dendroides, Lathyrus clymenum, un pied de Magydaris pastinacea et quatre ou cinq de Chamaerops humilis… en fin de journée, vers Agrigente, Françoise et Gérard recherchent un camping, nous un hôtel. Au hasard nous allons à l’hôtel Della Valle, grand bâtiment prolongé par un parc et sa piscine. Au retour du restaurant, Maryse et Xavier vont jeter un coup d’œil sur les temples illuminés et moi, alors que Paul rejoint notre chambre, je jouis d’un beau spectacle folklorique dans une annexe de notre hôtel située dans le jardin.

Nubia : moulin à vent
Ettore infersa : salines
Ettore Infersa : salines
Selinonte : temple grec
Selinonte : temple grec
Selinonte : temple grec
Notobasis syriaca
Cachrys sicula à l’embouchure du Fiume Belice
Samolus valerandi
Cynosurus echinatus
Artemisia arborescens
Euphorbia dendroides
Chamaerops humilis

Mercredi 5 mai, que de monde à la vallée des Temples ! Bien davantage de visiteurs de bon matin qu’en plein mois d’août 71 aux heures d’affluence. Paul et moi par conséquent décidons d’attendre nos amis sur le parking donnant sur la ville d’Agrigente. Ceux-ci d’ailleurs n’accomplissent pas en entier le parcours du si célèbre site que nous quittons donc plus tôt que prévu. Nous roulons maintenant en direction des Monts Ibie au programme de cette journée et de celle de demain. Nous traversons pour l’instant une banale région de cultures dont beaucoup sous serres. Entre Gela et Vittoria une petite route offre un peu d’ombre bienvenue pour le pique-nique. Là fleurissent Ornithogalum narbonense et Hypericum perfoliatum. De nombreux coussinets de fleurs jaunes vus de près sont tout bonnement constitués d’Ononix natrix. A Camiso nous prenons la direction nord par une route bordée de Centhrantus ruber, d’Euphorbia bivonae, d’Echium italicum… Plus loin Ferula communis et Artemisia arborescens prennent le relais. Puis c’est l’arrivée à Grammichele, curieuse ville reconstruite en 1693 après le terrible tremblement de terre qui l’avait entièrement détruite. D’une place hexagonale, partent du milieu de chacun des côtés une rue perpendiculaire de laquelle une autre rue, parallèle à celle du premier hexagone est créée… et ainsi de suite. (Sur Internet de nombreuses photos prises d’en-haut, montrent ces vues de Grammichelle). Après avoir quitté cette ville, direction de Licodia Eubea. Un paysage verdoyant nous surprend, mais bien vite de nouveau des collines dénudées, des villages perchés. La flore change : Asphodelina lutea et Teucrium fruticans abondent. De nouveau nous rejoignons la route principale. A une altitude de 900 mètres nous nous arrêtons pour Antirrhinum siculum endémique de Sicile. Dans les parages abondent Asphodeline lutea, Echium italicum et Ampelodesmos mauritanica. A Palazzolo Acreide, enfin nous allons dans un camping où dans notre bungalow on nous allume le poêle à pétrole et où on nous fournit 5 couvertures par lit. Le repas est pris dans la grande salle voûtée de la vieille tour restaurée où flambe un bon feu.

Vue prise de notre chambre du “Della Valle”
Agrigente : vue générale prise du parking
Agrigente : vue du début de la Vallée des Temples
Temple de Junon avec Agrigente en arrière plan
Temple de la Concorde
Temple d’Hercule
Temple de Jupiter
Temple de Vulcain
Ononis natrix
Euphorbia bivonae
Grammichele place hexagonale
Asphodelina lutea
Teucrium fruticans
Antirrhinum siculum
Ampelodesmos mauritanica
Palazzolo Acreide : complexe touristique
Palazzolo Acreide : tour de la réception et du restaurant

Jeudi 6 mai, à la nécropole de Pantalica, ce matin nous allons. Bientôt arrêt pour photographier une belle gorge toute fleurie de centranthes d’un rose profond. Les parois dominant ce défilé sont excavées de nécropoles antiques… En voiture de nouveau jusqu’à un cul de sac ; arrêt obligatoire. Partout autour de nous fleurit Ferulago nodosa. De là nous descendons par un étroit et raide sentier qui nous permet d’atteindre l’Anapo, rivière elle aussi surplombée de parois rocheuses percées de grottes innombrables, semble-t-il. Il est vrai que le site en comporte plus de 5000 ! Le long du sentier nous venons d’effectuer un relevé non exhaustif d’une bonne soixantaine de plantes dont voici un aperçu : Apium nodiflorum, Cachrys sicula, Dipcadi serotinum, Dittrichia viscosa, Erica multiflora, Euphorbia dendroides, Helichrysum rupestre, Micromeria graeca, Parentucella viscosa, Phlomis fruticosa, Rumex thyrsoides, Silene coeli-rosa, Smyrnium olusatrum, Teucrium spinosum, Vallantia muralis etc. Quant à la rare endémique, Urtica rupestris, nous ne l’avons, hélas, pas vue. Revenus aux voitures, demi-tour. Partout la route est bordée de murets de pierres sèches. Dans les champs épierrés pour de maigres cultures, encore des murets ou des tas de cailloux. Un immense bois de pins et d’eucalyptus, partagé en deux par la route, est enclos de très hauts murs où de rares portails sont fermés à triple tour. Bientôt nous apparaît Chiaramonte à la limite de la plaine qui à l’infini s’étend. Au pied d’une colline, Pinus halepensis colonise des sables ravinés. Plus bas près de baraques plus ou moins en ruines, nous nous livrons à la dernière herborisation de la journée. Voici donc Diplotaxis harra = crassifolia, vue, plus menue en Tunisie. Hordeum murinum ainsi que Linum strictum et trigynum l’accompagnent . Au-delà en bordure de cultures d’oliviers et d’amandiers, de belles Rosa sempervirens forment une haie où s’abrite Scolymus hispanicus. Puis de nouveau la route qui, serpentant parmi de nombreuses collines, nous ramène à Licodia Eubea d’où nous filons à Palazzo Acreide où nous revenons prendre pension.

Pantalica : Centhranthus ruber
Pantalica : nécropoles antiques
Ferulago nodosa
Pantalica : fond de gorge
Pantalica : nécropoles
Dittrichia viscosa
Echium italicum
Onopordon illyricum
Osyris alba
Parentucellia viscosa
Phlomis fruticosa
Rumex thyrsiflorus
Silene coeli rosa
Smyrnium olusatrum
Monts Ibie après épierrage
Les Monts Ibie : un mur
Les Monts Ibie : boisement de Pinus brutia
Linum trigynum

(suite)

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