Samedi 26, après avoir admiré et photographié la pomme de Sodome (Solanum sodomeum), ce sont les retrouvailles avec Françoise et Gérard. Tous ensemble nous remontons la route côtière jusqu’à Capo Ferrato. Au large la petite île de Serpenta. Nous longeons alors la Costa Rei aux immenses plages de sable fin, jusqu’aux environs de San Priano, non loin duquel nous photographions le nuraghe S. Oro. Bientôt la route s’élève dans un paysage de montagnes et nous conduit à Burcei, petite ville encombrée en ce « pont » de la Libération. Arrêt pique-nique cependant dans le petit jardin de la chapelle Santa Barbara datant de 1926. Des bousiers (très nombreux en Sardaigne), s’affairent à nos pieds, roulant une boule presque aussi noire et luisante qu’eux-mêmes. Tout en nous restaurant, nous discutons sur la suite à donner à notre voyage. Puisqu’il faut impérativement le raccourcir, nous abandonnons l’idée d’atteindre Cagliari et encore plus, au sud, les sites archéologiques à visiter et prospecter. Mais comme nous conservons l’herborisation aux étangs de San Catarina, il nous faut filer à l’ouest puis au nord-ouest pour rejoindre le croisement avec la N130, à 12 km de Cagliari. Bientôt voici Iglesias que nous délaissons et, une vingtaine de kilomètres plein sud, les étangs à prospecter. Une tentative d’accès permet d’apercevoir de belles plaques de Gynandryris sisyrinchium et de fins épis d’Hordeum marinum à la lisière d’un bosquet de pins cerné de prairies. Retour sur la route principale que nous venions de quitter. Au début d’un isthme artificiel, un renfoncement permet de se garer. Exploration de ce site puis d’une sorte de tombolo où croissent bien des plantes dont Genista ephedroides non revu depuis Capo Testa. De la liste dressée comportant une soixantaine d’espèces, voici celles que nous avons extraites : Agrostis stolonifera, Anthemis maritima, Asparagus aphyllus, Blackstonia perfoliata subsp grandiflora, Centaurea sphaerocephala, Ecballium elaterium, Euphorbia pithyusa, Frankenia hirsuta et pulverulenta, Hordeum marinum, Lathyrus clymenum, Lotus cytisoides, Medicago tribuloides, Ononis variegata, Polygonum maritimum, Silene sericea, Sonchus tenerrimus, Thapsia garganica, cinq trèfles dont Trifolium cherleri et angustifolium. Puis de San Antioco, que nous ne visitons pas, jusqu’à Calasetta, nous traversons l’île de part en part. Dans les dunes proches du camping où vont loger nos amis, abonde Cutandia maritima. L’hôtel « l’Etoile du Sud », où nous passerons la nuit, est à proximité.

Solanum linnaeanum ex sodomeum
Plage de Capo Ferrato
Nuraghe Soro
Bousiers vers San Barbara de Burcei
Gynandriris sisyrinchium
Hordeum marinum
Genista ephedroides au tombolo de San Antioco
Asparagus aphyllus
Blackstonia perfoliata ssp grandiflora
Centaurea corymbosa
Calicotome villosa
Ecballium elaterium
Euphorbia pithyusa
Frankenia pulverulenta
Matthiola incana
Silene sericea
Sonchus tenerrimus
Thapsia garganica
Trifolium angustifolium
Trifolium cherleri
Du balcon de l’hôtel de Calasetta

Dimanche 27, comme prévu la veille, nous nous retrouvons tous près du tombolo. Pour rejoindre Carlonia, grand centre minier de Sardaigne, nous passons par Villamassargia. De là, aller à la grotte San Giovanni, inscrite au programme. Là, découverte de deux inconnues, Ammoides pusilla et Senecio siculus. Pour rejoindre Tempio d’Antas il nous faut trouver la petite route de Fluminimaggiore, laquelle nous permettra d’atteindre Domusnovas et Iglesias. Dans cette région le maquis alterne avec les bois de chênes-lièges. Dans le maquis, beaucoup de phagnalons. Un peu partout Allium triquetrum, Smyrnium olusatrum, Euphorbia characias. Peu avant Tempio d’Antas, arrêt pour un site à orchidées signalé par Gil Scappaticci. A vrai dire bien peu de choses à part des Epipactis du groupe helleborine, Epipactis tremolsii, récemment découvert en Sardaigne par un botaniste sarde. A Tempio d’Antas où nous pique-niquons, peu de nouveautés. On peut tout de même citer Ranunculus chius, Calendula arvensis et trifolium tomentosum. Quant aux vestiges du temple, ils sont plutôt décevants. Après ce bref arrêt à Tempio d’Antas, nous gagnons Candiazzus, site encore indiqué par Gil Scappaticci. Dès l’abord une fougère nous intrigue. Est-ce peut-être Polystichum x bicknellii ? A deux pas de la jolie fougère, Stachys corsica et des Ophrys : Ophrys apifera et holosericea subsp chestermanii. Bientôt à Arbus nous empruntons la route de Montevecchio, un des centres miniers les plus importants de Sardaigne. Au-delà, une agréable route serpente dans une verdoyante montagne. Au pied du Mont Arcuentu (785 m), nous nous arrêtons, attirés que nous sommes par les talus bien fleuris. Entre autres, nous relevons : Ranunculus lanuginosus et Hedysarum glomeratum ex capitatum. Puis plus loin, décevante arrivée à la marina d’Arbus. Par contre la côte elle-même est une véritable merveille… mais ne mérite guère le qualificatif de verde. Vert seulement est l’arrière-pays que nous venons de traverser. Sur une dizaine de kilomètres, criques, dunes, rochers, ruisselets encaissés forment un ensemble à nul autre pareil. Et partout en un beau mélange se côtoient plantes des rivages et espèces du maquis. En voici donc quelques unes : Cistus salvifolius, Convolvulus althaeoides, Dorycnium pentaphyllum, Frankenia hirsuta, Genista ephedroides, Helichrysum italicum subsp microphyllum, Jasione montana, Lavandula staechas, Limonium divaricatum, Ononis natrix, Phillyrea angustifolia, Pistachia lentiscus, Plantago coronopus, Trifolium cherleri. La balade sur la petite route longeant de près la mer se poursuit sur quelques kilomètres encore, puis, plus de route. Par une piste, traversée d’une rivière presque à sec dont le lit est recouvert d’une terre rouge craquelée. Au-delà le paysage n’est que dunes impressionnantes entrecoupées de bosquets de pins maritimes. Et, brusquement un impénétrable maquis nous barre le chemin. Avant de faire demi-tour nous notons Juniperus oxycedrus subsp macrocarpa, Juniperus phoenicea, Dittrichia viscosa, Scirpus holoschoenus. Après cela, par erreur, nous voici à Guspini, laide ville minière contrastant avec la merveilleuse Costa Verde. A Villacidro, où d’Annunzio possédait parmi les orangers, une résidence secondaire, arrêt pour y passer la nuit.

Grotte tunnel de San Giovanni
Senecio siculus
Allium triquetrum
Euphorbia characias
Epipactis tremolsii
Tempio d’Antias
Ranunculus chius
Calendula arvensis
Trifolium tomentosum
A Candiazzus
fougère
Stachys corsica
Ophrys apifera
Ophrys holosericea subsp chestermanii
La Costa Verde
La Costa Verde
Convolvulus althaeoides
Limonium divaricatum
Rio Piscinas à la Costa Verde
Dune de Piscinas Costa Verde
Juniperus oxycedrus subsp macrocarpa
Juniperus oxycedrus subsp macrocarpa
Juniperus phoenicea

(suite)

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