Sardaigne connue… et méconnue du 13 au 30 avril 1997, 6 participants.

Dimanche 13 avril, départ à 4 de Saint-Étienne avec Marcel et Monique Teissier. A 12 heures, à la sortie du tunnel du Fréjus, Gérard et Françoise Cadel nous rejoignent. Pique-nique avec eux avec vue sur les Alpes enneigées. En fin de journée, encore des montagnes d’un blanc étincelant mais dû… au marbre de Carrare. Hôtel dans les parages de la ville.

Lundi 14, toute une journée il nous va falloir attendre le départ du bateau à 21 heures ! Alors aller à Livourne afin de connaître l’heure d’ouverture des guichets. A midi, pique-nique à Tyrrhenia dans un immense parc public délaissé. Petite herborisation dans une pinède voisine. Puis aller à Pise et visite ou revisite bien entendu. A 17 h 30 achat des billets au port de Livourne, embarquement, et à 20 h au snack-bar avant de rejoindre nos cabines.

Mardi 15, nous débarquons sur le quai de Golfo Aranci au nord-est d’Olbia. De là, direction sud, arrêt au Lido di Pittolongu où parmi la riche flore nous relevons : Pancratium maritimum, Daphne gnidium, Reseda suffruticosa, Trixago apula, Allium triquetrum, Euphorbia dendroides, eucalyptus et figuiers de Barbarie, etc. Mais à partir de la grand-route, impossible de trouver le départ de voies secondaires : toutes mènent à la Costa Smeralda, la fameuse côte que, sur 55 km, fit aménager d’une luxueuse manière, le petit-fils de l’Aga Khan. Finalement, à Porto Rotundo nous nous trouvons. Là une pinède séculaire encerclant l’agglomération nous permet de relever Allium roseum, Silene gallica et autres espèces plus ou moins communes. Sur la route de Porto Cervo, un arrêt herborisation nous permet d’extraire de la liste établie, les quelques plantes qui suivent: Asparagus acutifolius et albus, Bellardia trixago, Cistus incanus et monspeliensis, Euphorbia charachias, Geranium purpureum, Lamarckia aurea, Lathyrus clymenum, Rumex bucephalophorum, Vicia benghalensis. Ensuite prospection rapide de la plage de Baya Sardinia.A Arzachena où nous faisons l’arrêt pique-nique nous notons Inula viscosa et Tordylium apulum. Puis aller aux cercles funéraires ainsi qu’à la tombe des géants de Li Lolghi afin d’y prospecter des sites à orchidées où nous relevons Bellardia trixago, Parentucellia viscosa et latifolia, Hypericum perfoliatum, Serapias lingua, Ophrys tenthredinifera subsp neglecta, Serapias parviflora, Lavatera cretica, Plantago lagopus et coronarius et Thapsia garganica. A la tombe des géants de Coddu Vecchiu, proche de la précédente, nous notons encore Nigella damascena, Urospermum picroides et à quelques dizaines de mètres du site Gynandriris sisyrinchium fréquent en Sardaigne. A l’entrée de Palau, de belles plaques rocheuses sont entièrement tapissées de Sedum caeruleum. Au Capo d’Orso dans le maquis, les myrtes commencent à fleurir et à Santa Teresa de Gallura, de beaux buissons d’armoise arborescente nous rappellent la Corse dont une dizaine de kilomètres nous sépare.

Porto Rotundo : vue générale

Allium roseum

Silene gallica

Asparagus albus

Bellardia trixago

Cistus incanus

Cistus monspeliensis

Euphorbia characias

Geranium purpureum

Lathyrus clymenum

Baya Sardinia

Vers Arzachena

Circuli li Muri

Tordylium apulum en fruits

Parentucellia viscosa

Hypericum perfoliatum

Tombe des Géants de Li Loghi

Ophrys tenthredinifera subsp neglecta

Serapias parviflora

Plantago lagopus

Thapsia garganica

Tombe des Géants de Coddu Vecchiu

Nigella damascena

Sedum caeruleum

Capo d’Orso

Vue depuis Capo d’Orso

Myrtus communis

Artemisia arborescens

Mercredi 16 avril, aussitôt après avoir quitté l’hôtel, nous montons à Capo Testa. Le paysage est sublime. Nous traversons le maquis bariolé et parvenons à un site où se trouve une roche en forme de tête, laquelle a donné son nom au cap. Ici nous établissons une liste de plantes dont voici le résumé : Allium triquetrum, Brachypodium retusum, Convolvulus lineatus, Erodium corsicum, Euphorbia dendroides et pithyusa, Genista ephedroides, Helichrysum italicum, Juniperus phoenicea, Matthiola sinuata, Ophrys ciliata, Pancratium illyricum, Ruta angustifolia, Silene sericea. Retour du Capo Testa et route longeant la Costa Paradiso. Peu avant le croisement avec celle de Tempio Pausania, arrêt le long d’un talus rougeoyant sous la floraison d‘Orchis papilionacea parfois mêlés à Serapias lingua et à Orchis longicornu. Après cela, traversée de forêts de chênes-liège où Cytisus villosus forme le sous-bois tapissé de Cyclamen repandum. Puis traversée des villages d’Aggius, de Nuchis et Luras. Au sortir de cette agglomération nous nous fourvoyons et à un croisement nous nous arrêtons. Mais changement de programme car Gérard vient d’apercevoir une affiche représentant un olivier bimillénaire qu’il a fort envie d’aller voir… nous aussi d’ailleurs. Donc après avoir traversé un paysage très agréable, nous voici auprès du vieil arbre dont la circonférence du tronc est presque égale à sa hauteur. Comme il est déjà midi, nous nous installons à son ombre pour le pique-nique au cours duquel nous notons Trifolium subterraneum et Ornithopus pinnatus. Nous renonçons à la visite de Calangianus centre de l’industrie du liège car nous préférons faire l’ascension de la Punta Balistreri, 1359 m, point culminant des Monts Limbara. Près d’un petit pont, innombrables cyclamens, Viola reichenbachiana et Hyoseris radiata. Et près d’une formation rocheuse, quelle joie de découvrir Crocus corsicus accompagné de l’endémique sarde Crocus minimus ainsi que la violette ci-dessus notée en compagnie de Viola corsica subsp limbarae. Plus haut le paysage se dénude et seuls croissent les épineux genêts de Corse. Et soudain au travers des nuages qui vont et viennent, émerge une forêt d’antennes et de radars. Nous allons maintenant, pour changer, visiter l’église San Antioco di Bisarcio fondée en 1090. Après quoi nous empruntons une récente et jolie petite route où sur des kilomètres et des kilomètres, les bords de celle-ci hébergent Artemisia arborescens, Cerinthe major et le faux genêt d’Espagne. Et voilà qu’un écriteau indique « forêt pétrifiée de Carucana ». Bien sûr nous allons faire un tour sur ce site. Plus loin, à Sedini, se trouve l’intéressante Domus de Janas dont l’une des grottes est transformée en habitation moderne… Après Sedini, la route descend, étroite et sinueuse jusqu’à Castelsardo. A 800 m d’altitude nous apparaît la mer et là sur les talus et au-delà, des scilles maritimes (Charybdis maritima) en nombre incroyable. Et voici l’éléphant, beau rocher sculpté par l’érosion. Enfin nous arrivons à Castelsardo perché sur sa falaise de trachyte. En bordure de mer nous jouissons de la vue d’un énorme soleil vermeil qui enchante les derniers instants du jour.

Capo Testa vu de loin

En allant à Capo Testa

Capo Testa

Capo Testa

Un aperçu de la végétation aux alentours de Capo Testa

Brachypodium retusum

Convolvulus linneatus

Euphorbia pithyusa

Genista ephedroides

Helichrysum italicum

Juniperus phoenicea

Matthiola sinuata

Pancratium illyricum

Orchis papilionacea

Orchis longicornu

Cytisus villosus

Olivier millénaire

Paul et l’olivier

Ornithopus pinnatus

Route de la Punta balistreri

Crocus minimus et corsicus

Viola corsica subsp limbarae

Balistreri : antennes

San Antioco di Bisarcio

Carucana : forêt pétrifiée

A Sedini : Domus de Janas modernisée

Castelsardo

(suite)

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